Cinq ans après la libération de Sinjar, en Irak, le retour des Yézidis reste lent du fait des destructions massives, de la lente réhabilitation des infrastructures, du manque de services essentiels et des risques perpétuels de sécurité. Les femmes qui ont survécu à la captivité aux mains de Daesh souffrent des répercussions des traumatismes subis tout en étant confrontées à un environnement désormais peu familier. En 2021, le gouvernement irakien a adopté une loi sur les survivantes yézidis. Ce texte prévoit de verser des réparations aux anciennes captives de Daesh. Toutefois, elles ne peuvent attendre, dans des environnements fragiles, incertains et aux ressources insuffisants, que le gouvernement honore ses obligations alors qu’il les avait toujours marginalisées. Nadia’s Initiative (NI), financée par le Fonds Mondial pour les Survivant.e.s, a lancé un projet de mesures de réparations transitoires pour apporter un soutien provisoire aux anciennes captives yézidis de Daesh.